Avant de devenir le célèbre navire du plus effrayant des pirates, cette frégate française de 300 tonneaux servait de négrier et portait le nom de Concorde. En 1717, Barbe Noire s’empara du navire et le rebaptisa Queen Anne’s Revenge, ajoutant au passage vingt canons aux vingt préexistants. L’année suivante, le pirate et son équipage heurtèrent un banc de sable en entrant dans la baie de Beaufort, au large de la Caroline du Sud, brisant la coque du bateau et fissurant son grand mât. Les raisons de ce naufrage restent aujourd’hui encore un mystère et ce n’est que 300 ans plus tard, en 1996, que son épave a été localisée.
Il aura fallu une dizaine d’années supplémentaires pour que les archéologues puissent commencer à en extraire le contenu : une cloche en bronze, des canons en fonte, des seringues, et peu de temps après l’ancre, figurent parmi les milliers d’artefacts déjà remontés. Dernièrement, ce sont cinq canons d’environ une tonne chacun qui ont été récupérés. Le plus gros d’entre eux pourrait avoir été fabriqué en Suède (le seul autre canon de même taille connu à ce jour est suédois), indiquant ainsi que Barbe Noire possédait des armes provenant de différents pays.
Et pour découvrir la vie et l’œuvre de Barbe Noire dans ses moindres détails, vous pouvez lire le chapitre qui lui est consacré dans Naufrages de légende : les pirates, un livre de Emmanuelle et Patrick Lizé.
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