Des archéologues américains ont découvert, début 2015, les ruines d’un singulier temple maya sur le site de Cara Blanca au Bélize. Le site se composait en effet d’une petite place dont le pavillon principal se situait à côté d’une piscine profonde de soixante mètres dans laquelle les pèlerins de passage déposaient probablement des offrandes sacrificielles au dieu de la pluie, Chaac, ainsi qu’aux démons du monde souterrain. Les grottes et puits étaient à l’époque largement considérés comme un moyen de communication avec l’inframonde, tout gouffre représentant une bouche : les Mayas y jetaient donc leurs offrandes, quand il ne s’agissait pas de leurs victimes sacrificielles… L’édifice en surface aurait été construit grâce aux pierres extraites du puits qui le borde, et son sol tapissé de fragments de poteries, de dents fossilisées et de griffes.
Les Mayas, s’ils venaient dans ce sanctuaire pour se purifier, s’y rendaient aussi et surtout pour invoquer la pluie. Leur espoir : apaiser Chaac pour qu’il mette fin aux grandes vagues de sécheresse qui touchèrent cette civilisation entre les ans 800 et 900, contribuant à sa disparition. Les offrandes retrouvées, pots, jarres, outils en pierre et bols, ont été datées par les chercheurs comme provenant de cette période, attestant du regain d’intérêt des Mayas pour ce temple lorsque le climat était des plus aride. Ce petit temple et sa piscine sacrée seraient en fait une réplique miniature du cénote sacré de Chichén Itzà.
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